Avant, quand Calepino était à Nantes, j’étais toujours un peu dans le mélange vie perso-vie professionnelle. C’était déjà un peu compliqué. Maintenant… ça va être bien pire. On me dit « Cela ne va plus jamais s’arrêter ». Peut-être, on verra bien. J’espère en tous cas avoir fait le bon choix. Enfin, une chose est sûre, pour Calepino (et donc pour moi) : c’est un sacré changement de vie. Adieu maison et locaux professionnels nantais, Vive le tout-en-un de la maison-atelier de Bouguenais !

 

Car tout est et sera maintenant au même endroit mais un peu plus loin de la « ville » qu’avant – en fait à une dizaine de minutes de Nantes. Une vaste maison des années 70 dans son jus, un endroit vert et lumineux, un bureau, un grand local de stockage mais surtout… l’atelier d’impression typographique ! Avec des machines et un vrai atelier, oui c’est ça, à l’ancienne ! C’est un sacré gros changement pour Calepino doublé d’une bouleversement d’environnement, de vie perso… et même de métier puisqu’il va falloir s’acclimater à ces vieilles bécanes qui vont débouler bientôt à quelques mètres du salon…

 

Pour l’instant je vous en dis à peine plus parce que c’est juste un gros et même un très gros bazar. Il y a un chantier permanent je vous raconte pas. En fait, en ce moment je suis surtout jongleur pour Calepino. J’assure le fonctionnement habituel des commandes, des devis, des créations et, en même temps, je détapisse, je peins, je fais des cartons, défais des cartons, gratte les murs, supervise les travaux d’électricité… Bref, c’est la joie de la vie d’atelier qui commence et malgré tout cela, dans notre nouveau salon chamboulé et détapissé, trône quelque chose qui me rappelle pourquoi je me suis lancé dans l’aventure. C’est une chouette sérigraphie signée Adèle et Max de l’Atelier Bingo (rencontrés l’année dernière via Antonin+Margaux –> Merci !).

 

Eux aussi, ils se sont aussi lancés dans la grande aventure du changement de vie. Leur atelier, dans une ancienne usine textile du Choletais, réhabilitée à Saint-Laurent-sur-Sèvre, m’a laissé un souvenir plein de soleil et de ciel bleu. D’ailleurs c’est la maturité de leurs créations comme leur travail des couleurs qui m’ont tout de suite séduit. « J’veux du soleil » semblent chanter leurs créas. Et cela m’a tout de suite paru coller avec ma propre vie.

 

Alors j’ai dit bingo. Ces deux là, avec leur soleil dans leurs couleurs, ils sont parfaits pour venir enrichir les Éditions Éphémères de Calepino. Alors je sais bien qu’à chaque fois c’est un petit challenge pour moi de vous présenter chacune des quatre éditions éphémères dans l’année. Pas pour ceux qui sont abonnés pour un an et qui bénéficient déjà d’un tarif spécial sur leur exemplaire parmi les 150 qui sont tirés à chaque fois. Non, ceux là, ils sont déjà convaincus que la carte blanche donnée aux artistes va leur plaire. Perso, j’ai été conquis par la proposition graphique d’Adèle et Max et ça m’a donné envie d’aller à fond, jusqu’à décliner 9 carnets qui composeront entre autres cette nouvelle Édition Éphémère, déjà en réservation et expédiée courant mai.

 

Et puis je crois que, moi aussi, en ce moment, au milieu des poussières, des travaux et des gravats, j’aurais parfois envie de vous envoyer des « Bons Baisers de Martinique ».

 

Alors je me réfugie dans le salon.

 

 

Sérigraphie « Feu d’artifesse » par Atelier Bingo – dans le salon sur mur beigeasse et détapissé